DVA, pelle, sonde : comment bien les utiliser ?
A la une, Glisse & Sports nautiques

DVA, pelle, sonde : comment bien les utiliser ?

La montagne est un terrain de jeu incroyable pour les sports d’hiver, mais c’est aussi un milieu dangereux qui nécessite de prendre quelques précautions. Les risques liés aux avalanches, par exemple, sont bien présents. Aussi, avant de partir en montagne pour une session de ski de randonnée ou de freeride, il est important de bien s’équiper. Parmi les incontournables à avoir avec soi, le DVA, la pelle et la sonde forment un kit complet de sécurité avalanche. À quoi servent-ils ? Comment les choisir ? Comment bien les utiliser ?

DVA, pelle et sonde : le trio indispensable en montagne

Profiter de la poudreuse et du hors-piste ne s’improvise pas : il est indispensable de s’équiper avec du matériel de sécurité de montagne. Pour se protéger ou porter secours à une autre personne en cas d’avalanche, le trio DVA, pelle et sonde est un indispensable pour une recherche efficace par les sauveteurs. En effet, le DVA (détecteur de victimes d’avalanche) permet de connaître la position de la victime, la sonde de dessiner un périmètre plus précis et la pelle de dégager la neige.

Le DVA : qu’est-ce que c’est et comment bien le choisir ?

Le premier élément du kit est le DVA : Détecteur de Victime d’Avalanche. Comme son nom l’indique, ce petit appareil permet de détecter la position d’une victime qui est prise dans une avalanche, afin de faciliter son secours. Avant de s’élancer sur les sentiers, il est important de s’assurer que chaque personne dispose d’un DVA.

Son fonctionnement repose sur les fréquences radio : tous les DVA sur le marché possèdent la même fréquence et émettent les mêmes ondes. Il propose 2 modes :

  • Le mode émission : c’est le mode que doit activer le skieur avant de partir. Cela envoie un signal constant qui peut être détecté par d’autres DVA, s’ils sont en mode recherche.
  • Le mode réception : en cas d’avalanche, ce mode permet d’identifier le signal des personnes ensevelies. Le DVA en mode réception reçoit les ondes émises par le DVA de la victime.

En cas d’accident, le DVA en mode réception va émettre un « bip » de plus en plus fort à mesure que le sauveteur se rapproche de la victime, dont le DVA est en mode émission. Pour être efficace, le DVA ne doit pas être au même endroit que le téléphone, car cela peut brouiller le signal et donc les pistes. Portez-le au plus près de votre corps, avec le harnais pour qu’il ne s’enlève pas en cas d’avalanche. Il faut également s’assurer qu’il est bien allumé avant de partir et qu’il fonctionne parfaitement.

Comment choisir son DVA ?

Plusieurs critères sont à prendre en compte pour bien choisir son DVA :

  • Analogique ou numérique : le DVA analogique est plus simple mais il nécessite une interprétation manuelle des signaux sonores. Le numérique offre une interface plus intuitive.
  • Le nombre d’antennes : le DVA peut être équipé de 1 à 3 antennes. Plus il y a d’antennes, plus la précision est grande. Il est donc recommandé de se procurer un DVA à 3 antennes.
  • La portée utile : c’est la distance maximale à laquelle le DVA peut recevoir un signal. Il faut trouver un compromis entre la portée et la précision.
  • Les fonctionnalités : indication multi-victimes, outil de marquage des victimes, capteur de mouvement… Tout cela permet de repérer encore plus facilement les victimes.
  • L’autonomie : si vous partez pour des excursions longues, il faut veiller à choisir un DVA avec une grande autonomie afin d’être protégé tout au long de la randonnée.

Lire aussi : Comment régler les fixations de ski ?

La sonde : comment choisir et utiliser cet accessoire ?

Ce deuxième élément du kit DVA, pelle et sonde, permet au sauveteur de localiser très précisément la personne ensevelie. La sonde d’avalanche intervient après le DVA, une fois que le sauveteur est proche de la victime, afin de déterminer sa position exacte sous la neige et de savoir où pelleter ensuite. Il s’agit d’un long bâton, doté d’une graduation, que l’on enfonce à 90°C dans la neige et qui va indiquer la profondeur à laquelle se trouve la victime. Cela évite de perdre du temps et de pouvoir agir le plus rapidement possible pour sauver la personne sous la neige.

Comment choisir la sonde d’avalanche ?

Si la sonde semble être un outil assez simpliste, il faut en réalité bien la choisir car toutes ne se valent pas. Et une « mauvaise » sonde peut coûter de précieuses secondes dans les situations d’urgence. Une bonne sonde doit posséder :

  • Un câble suffisamment rigide pour ne pas se casser ;
  • Un diamètre suffisant, entre 11 et 13 mm, qui la rendra plus rigide et lui permettra de traverser les différentes couches dures de neige ;
  • Une longueur d’au moins 200 cm et idéalement 240 cm pour aller chercher suffisamment loin dans la couche de neige ;
  • Un système de mise sous tension et de serrage facile et solide pour ne pas perdre de temps à la monter dans le froid et l’urgence ;
  • Des graduations claires pour récolter les informations facilement et rapidement.

Comment choisir une bonne pelle d’avalanche ?

Une fois que la victime est localisée précisément, vient la dernière étape : la phase de dégagement. Énergivore et technique, cette étape nécessite un accessoire bien spécifique : la pelle d’avalanche. Elle va permettre de dégager les victimes. Pour bien le choisir, voici quelques caractéristiques à prendre en compte :

  • La matière du godet : en plastique il est moins lourd et moins encombrant, mais il sera moins efficace que l’aluminium dans la neige dure. On préconise donc une pelle en aluminium à la fois durable, flexible et avec un poids acceptable. Pour la haute montagne, un godet en métal est nécessaire ;
  • Le volume du godet : plus le volume du godet est généreux plus vous pourrez pelleter de neige ;
  • La longueur du manche doit être adaptée à la taille de l’utilisateur pour que l’effet de levier soit meilleur. Et pour faciliter le transport, il existe des manches télescopiques ;

Une bonne pelle ne sera efficace qu’avec une bonne technique de pelletage. En cas d’avalanche, on parle de technique en U, qui est efficace même avec seulement 2 sauveteurs.

Vous l’aurez compris, le DVA seul ne suffit pas. C’est le kit DVA, pelle et sonde qu’il faut avoir dans son sac avant de partir à l’aventure en montagne, pour se protéger en cas d’avalanche.