Qu’est-ce que le drop d’une chaussure ?
Si vous pratiquez la course à pied, vous avez déjà certainement entendu parler du « drop ». Ce terme correspond à la différence de hauteur entre le talon et l’avant du pied. Il s’agit d’un critère important à prendre en compte avant d’acheter une paire de baskets. Qu’est-ce que le drop d’une chaussure de running ? Quel est son impact sur la foulée ? Comment choisir le bon drop ? On vous en dit plus dans cet article.
Qu’est-ce que le drop d’une chaussure de running ?
On en entend beaucoup parler dans l’univers du running, mais qu’est-ce que le drop d’une chaussure ? La définition de ce mot anglais qui signifie « dénivelé » est assez simple : il s’agit de la différence de hauteur entre le talon de la chaussure et l’avant du pied. Pour le dire autrement, cela correspond à l’inclinaison de la chaussure de l’arrière vers l’avant.
Le drop se mesure en millimètre : entre 0 et 4 mm pour les drops faibles, entre 5 et 8 mm pour les drops moyens et entre 9 et 12 mm pour les drops forts. Sachant que 12 mm est le maximum pour les chaussures de running.
Pour vous donner un exemple : une paire de tongs à un drop de 0 mm, alors qu’une paire d’escarpins à talon aiguille peut avoir un drop de 8 mm.
Drop et épaisseur de semelle : quelle différence ?
Pour bien comprendre qu’est-ce que le drop d’une chaussure, il faut le différencier de l’épaisseur de la semelle. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’existe aucun lien entre les deux. Vous pouvez tout à fait avoir une chaussure avec une semelle très épaisse mais un drop faible, car il y a peu de différence entre l’avant du pied et le talon.
Comment choisir le bon drop ?
Il n’existe pas de drop parfait : cela va dépendre du coureur, de sa façon de courir, de ses faiblesses musculaires, du type de pratique et de sa manière de s’entrainer.
Un drop adapté à sa foulée
En ce qui concerne le choix du drop, il est recommandé d’opter pour celui qui correspond à votre foulée naturelle. En effet, un drop qui vous oblige à changer radicalement votre façon de courir va créer une tension forte et inhabituelle sur les muscles et les tendons, qui peut mener à la blessure. Pour vous donner une idée :
- Drop supérieur à 6 mm : il est recommandé pour les coureurs ayant une attaque talon, c’est-à-dire qui pose le talon en premier au sol. Cela concerne environ 90% de la population.
- Drop inférieur à 6 mm : il est conseillé pour les coureurs qui posent le milieu ou l’avant du pied en premier au sol, soit à peine 10% de la population. Avec ce type de chaussure, on se rapproche d’une foulée pieds nus plus dynamique.
Si vous souhaitez modifier votre foulée « attaque talon » pour aller vers une foulée « médio-pied » afin de gagner en efficacité, il faudra le faire progressivement. Le drop d’une chaussure va avoir un impact direct sur la foulée du coureur et sur la sollicitation des muscles. Il ne faut donc pas passer d’un drop de 10 mm à un drop de 6 mm d’un seul coup, car vous pourriez vous blesser. Le corps a besoin de s’habituer petit à petit, surtout si vous vous dirigez vers un drop plus faible.
En cas de douleurs ou blessures récurrentes
Si vous êtes sujet aux blessures, le choix du drop a également son importance :
- Les chaussures à drop faible exercent généralement une plus grande pression sur le cheville, le pied et la jambe inférieure. Et à l’inverse elles peuvent aider à soulager les douleurs aux genoux comme le syndrome de l’essuie-glace.
- Les chaussures avec un drop plus élevé vont davantage charger les hanches et les genoux. Mais elles vont être intéressantes si vous avez des soucis au mollet, une fasciste plantaire ou une tendinopathie d’Achille, car elles absorbent les impacts lorsque le talon touche le sol.
Le type de pratique
Les adeptes du sprint et de la vitesse apprécieront les drops faibles qui obligent à avoir une foulée dite naturelle, avec une attaque médio-pied. Ces baskets sont appropriées pour les entrainements courts et rapides comme le fractionné.
A l’inverse, pour les distances longues comme le marathon, un drop élevé va offrir un meilleur amorti au niveau du talon et soulager les muscles des mollets. C’est l’idéal pour économiser de l’énergie lorsque l’on enchaine les kilomètres.
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